Film - Bienvenue à Gattaca

Pour quelqu’un qui n’avait jamais été fait pour ce monde, je dois avouer que j’ai soudain du mal à le quitter. Bien sûr on dit que chaque atome de notre corps faisait autrefois partie d’une étoile… peut-être que je ne pars pas, peut-être que je rentre chez moi.

Tu veux savoir comment j’ai fait ? Je vais te dire comment j’ai fait Anton. J’ai jamais économisé mes forces pour le retour.

J’éloignais mon esprit de la douleur en me rappelant que lorsque je me tiendrai enfin debout, je serai exactement 5 centimètres plus près des étoiles.

Je me suis rendu compte à quel point j’étais loin de mon rêve quand je m’en suis approché.

J’ai eu la meilleure part. Je t’ai prêté mon corps. Tu m’as prêté ton rêve.

Désolée, le vent l’a emporté…

Après tout, y’a pas d’gènes dans l’destin !

J’appartenais à une nouvelle sous-classe, qui n’était plus déterminée ni par le statut social, ni par la couleur de la peau. Non. Nous avons maintenant fait de la discrimination une science.

J’étais à présent membre d’une fraction nouvelle et particulièrement détestée de la société. Un de ceux qui refuse de jouer les cartes qui lui ont été distribuées. Je suis plus communément ce que l’on appelle un pirate génétique, ou un : dé-gen-éré.

Nous avons maintenant fait de la discrimination une science.

Et c’était comme ça, chaque jour je me débarrassais d’autant de peaux mortes, d’ongles et de cheveux que possible, pour limiter les traces que mon être invalidé laisserait dans le monde validé.