Film - Danse avec lui

On ne renonce jamais aux chevaux vous savez, ça fait dix mille ans que les humains tentent de dresser les chevaux. Chaque humain recommence avec chaque cheval, le même travail, la même aventure, difficile et périlleuse. Dix mille ans qu’on tombe, dix mille ans qu’on se relève, qu’on invente les voitures, qu’on invente les avions, et pourtant on continue à monter à cheval…

C’est ça le sentiment équestre, ce n’est rien d’autre que de l’amour.

Se contenter de peu et jouir de chaque chose, ce n’est pas le but qui compte, c’est le chemin.

Pourtant on ne s’ennuie jamais car l’ennui vient quand on ne se regarde plus. Et on ne peut pas ne pas regarder un cheval, regarder l’autre. Regardez-le vraiment et jamais, jamais vous ne vous ennuierez. C’est ça le sentiment équestre et ça n’est rien d’autre que de l’amour.

Si vous voulez qu’il vous aime, ayez au moins la politesse de ne pas charger vos problèmes sur son dos.

On ne renonce jamais aux chevaux.

Vous n’auriez pas du avancer, c’est à lui d’avancer. Ce sont les prédateurs qui foncent tout droit.

- Sentez, sentez ses muscles vous porter, sentez ses sabots se poser, à droite à gauche, droite, gauche… Pas espagnol, le tango du cheval. Vous voyez vous savez le faire, faites vous confiance, prenez ce qui vient, sans réfléchir, profitez-en. Allez dansez, dansez, dansez, pi-a-fer, vous n’aviez jamais piaffé ?
- Nan…
- Alors profitez encore, maintenant tout de suite prenez-le dans vos bras, prenez-le dans vos bras et dansez avec lui, allez hop ! [cabré]

Si les chevaux nous portent c’est qu’ils sont gentils. Ils ont la gentillesse de nous supporter. Ils nous supportent et ont parfois la bonté de nous faire don d’une toute petite part de leur grâce, nous n’avons rien inventé, rien.

Vous aviez le temps de le monter mais pas de le sortir, mais on donne quoi quand on ne donne pas son temps ?

Le problème ce n’est pas d’avoir confiance en lui, c’est d’avoir confiance en vous. Allez à cheval !

- On ne renonce jamais aux chevaux, jamais.
- Laissez tomber, pour moi, c’est fini. De toute manière, les chevaux, ils ont le même problème que les hommes.
- Lequel ?
- Ils meurent…

- Maintenant on a les murmureurs… qui murmurent.
- Et vous aussi vous murmurez ?
- Ah non, moi j’observe, je cherche, je me trompe et puis j’apprends.

Vous savez donner aux chevaux, mais vous ne savez pas donner aux hommes.

- Vous êtes complètement fou ! Vous pourriez prévenir quand même !
- Si je vous avez prévenue vous seriez tombée, c’est parce que nous n’avez pas eu peur que vous n’êtes pas tombée. Vous avez laissé venir, sans appréhension, sans anticipation.
- Vous êtes un sale pervers sadique !

Je vais t’avouer un truc Paul parce que je sais que tu le répéteras pas. J’ai toujours eu peur, toujours, même quand j’étais petite, juste maintenant j’arrive plus à faire semblant.

Il faut descendre de cheval pour apprendre à monter.

Ce n’est pas le but qui compte, c’est le chemin.

- Trois pas… trois pas parfaits, sublimes… Vous avez senti ?
- Non…
- Si vous attendez d’être arrivée pour jouir, vous ne jouirez jamais…