Kaakook

Film - Seul contre tous

Affiche de Seul contre tous
Titre
Seul contre tous
Réalisé par
Gaspar Noé
Année de sortie
1998
Nombre de citations
9
Note moyenne des citations
6.13
Publication

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Répliques en anglais sur l’IMDB
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Répliques du film (9)

- Tu sais ce que c’est que la morale ? Moi je vais te dire ce que c’est la morale. La morale, c’est fait pour ceux qui la tienne, les riches. Et tu sais qui a raison à chaque fois ? C’est les riches. Et c’est les pauvres qui trinquent. Tu veux la voir ma morale à moi ?
- Euh… Ouais.
- Ouais ? Tu vas pas regretter après hein ?
- Je sais pas.
- Je crois que tu vas avoir un peu peur. La voilà ma morale. La morale c’est ça. Tu sais pourquoi je me ballade avec ça ? Hein…? Parce que celui qui m’amènera la morale avec son uniforme, Ok ? Il aura plus de chance, Ok ? D’avoir sa putain de justice derrière lui. Et moi, la voilà ma justice. Que tu te trompes ou que t’aie raison c’est la même chose mon grand.

Seul contre tous.
7.92 (14 votes)

Ce pays n’est pas le pays du fromage, ce pays est comme un fromage. Un gros camembert qui pue, avec plein d’asticots grouillants à l’intérieur. Des p’tits asticots blancs bien collabos. Heureusement pour le reste de la planète ce fromage n’est pas très grand, et ses asticots, aussi méchants que trouillards, n’en sortent pas car ils savent qu’ils seraient vite écrasés. Le seul truc qui s’échappe un peu de ce fromage c’est cette puanteur rance que les asticots appellent culture et qui pue la mort. Malheureusement pour moi, je suis né dans ce fromage, et j’vais certainement mourir dedans.

7.14 (11 votes)

Ça y est, j’ai chuté, et j’suis dans la merde. J’y suis tout entier, tout au fond. Mais je n’ai pas peur, au contraire, je ne demande de l’aide à personne. J’irai plus loin, j’irai jusqu’au bout, je creuserai un tunnel dans cet océan de merde qui m’entoure. C’est ça l’intérêt, adieu.

7.08 (14 votes)

Chacun sa vie, chacun sa morale. Et si je devais résumer ma vie. Ma vie elle est très simple. C’est celle d’un pauv’ type. Voilà le genre de truc qu’ils devraient écrire un jour. C’est l’histoire d’un homme comme tant d’autre, son histoire est banale. Ça commence en France, en plein cœur du merdier, au pays du fromage et des collabos. Cet homme naît près de Paris en 1939. En 41 sa mère l’abandonne. Il ne la reverra jamais. À la libération, il apprend enfin l’identité de son père. Un résistant communiste mort en Allemagne dans un camp de concentration. Il a six ans. Un conflit intérieur commence alors. D’autant plus qu’à la même époque un éducateur lui vole son innocence au nom de Jésus. À quatorze ans, poussé par la nécessité de survivre, il apprend le métier de boucher. Et pendant dix ans il travaille comme apprenti chez différents patrons. Économisant sous après sous pour payer le bail de sa future boutique. À trente ans il y parvient et s’installe à Aubervilliers. Les débuts sont difficiles mais au bout de deux ans son affaire chevaline prend de l’envol. Enfin il peut vivre. Il rencontre une jeune ouvrière bovineuse et déchire son hymen à l’hôtel de l’Avenir, juste en face de l’usine où elle travaille. Mais les événements se précipitent. Neuf mois plus tard il se retrouve père d’une fillette, Cynthia, dont la mère ne veut rien savoir. Elle les abandonne tous les deux et le père doit élever seul sa fille. Les années passent. La boucherie tourne tant bien que mal. Le boucher achète un petit appartement à crédit où la fille grandit, enfermée dans son mutisme. Sa puberté arrive. Elle prend des formes. Et le père, célibataire malgré lui, doit lutter contre la tentation. Et c’est alors que le drame éclate, la jeune fille a ses premières règles. Prise d’une douleur inconnue elle part retrouver son père dans sa boucherie. Mais sur le chemin un ouvrier tente de la séduire. Un voisin les voit et ramène la jeune fille à son père. Celui-ci, découvrant la tâche de sang sur la jupe de son enfant, croit au viol. Il saisit un couteau et sort à la recherche du coupable. Sur le chantier voisin se trouve un autre ouvrier. Le boucher se précipite sur lui et le défigure à coups de couteau. L’innocent survit, le boucher se retrouve en prison tandis que ça fille est placée dans une institution. Il lui écrit quelques lettres. Les mois passent. Pour sortir de prison le boucher doit céder son appartement et sa boutique. Il retrouve enfin la liberté, mais il a tout perdu. Pour survivre, il se fait engager comme serveur dans un café. Il devient l’amant de la patronne. Celle-ci tombe enceinte, lui propose de vendre le café pour repartir à zéro dans une autre ville, tout les deux. Avec l’argent du café, elle pourrait même lui payer le bail d’une boucherie. N’ayant pas le choix, l’homme accepte. Pour la première fois il se rend à l’institution où est gardée sa fille. Et lui fait ses adieux. Celle-ci le regarde partir sans un mot. Le lendemain, à l’aube, il quitte la ville en voiture avec la patronne, espérant échapper au sombre tunnel de son existence. Ils parviennent à Lille et s’installent chez la mère de la femme, en attendant de trouver un autre appartement et une boutique à elle. Comparées aux rues de Paris où il a toujours vécu, celles du nord de la France lui paraissent triste et déserte. Pour la première fois de sa vie, il se sent comme un étranger. Les images de son père mort en déportation loin de son pays refont surface. Mais le boucher, comme tout homme, est avant tout un être de pure survie. Il décide de mettre au placard son passé et d’oublier la trahison faite à sa fille, ainsi que son amour pour elle. Enfin, l’amour c’est un bien grand mot. Peu de gens peuvent se vanter de l’avoir connu.

7 (10 votes)

On se croit dans un monde civilisé, mais c’est vraiment la jungle, et dans cette jungle, si t’as envie de vivre, t’as intérêt a faire partie des animaux les plus forts. Si tu fais partie des autres, t’es juste un bout de gibier bon à sauver ton cul en courant toute ta vie. Mais tout ça c’est de la loterie. Et tout se décide à ta naissance. Soit t’es né pauvre, comme la grande majorité, et tu encaisses la puissance des autres et tu marches au pas, mais à force d’être humilié tu deviens violent ; soit t’es né riche, et alors tu fais gaffe à ton fric. Tu fais comme les autres, tu fais semblant d’aimer ta femme, tes enfants, tes amis, comme eux font tous semblant de t’aimer.

6 (5 votes)

Baiser n’est pas un bon calcul. Ça coûte même très cher. Mais ça fait passer le temps.

5 (0 vote)

Naître malgré soi, bouffer, agiter sa queue, faire naître et mourir.

5 (0 vote)

Ah c’est ça : la mémé me prend pour une gardien d’hospice. Elle veut pas que je lui torche le cul aussi ?

5 (0 vote)

On naît seul, on vit seul, on meurt seul. Seul. Toujours seul. Plus on est vieux plus on est seul. Face à quelques souvenirs d’une vie qui se détruit au fur et à mesure.

5 (0 vote)

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Personnages du film

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