Courfeyrac : Messieurs, mon ami Marius Pontmercy !
Marius : Bonjour.
Courfeyrac : Lui c’est Enjolras.
Enjolras : Alors tu voudrais être des nôtres ?
Courfeyrac : Combeferre !
Combeferre : Pour vous servir. Si tu es un ami de la liberté nous sommes appelés à faire de grandes choses ensembles !
Courfeyrac : L’Aigle ! On l’appel Bossuet !
Bossuet : Tout ça parce que je signe « L’Aigle de Meaux ». Ah méfie toi il ne m’arrive jamais rien de bon !
Courfeyrac : Bahorel !
Bahorel : Je te salue l’ami ! Ma devise :
Tous : Avocat ? Jamais !
Bahorel : C’est pour ça que tu ne vas jamais à la faculté de droit !
Marius : Tu y es inscrit ?
Bahorel : En théorie, seulement en théorie !
Courfeyrac : Et voilà Grantaire.
Grantaire : Parmi tout ces idéalistes, je suis celui qui ne croit en rien.
Courfeyrac : Ah ne l’écoute pas, il croit Enjolras c’est déjà pas si mal.
Grantaire : De Courfeyrac !
Courfeyrac : Non non non pas « De Courfeyrac » ! J’ai abandonné la particule lorsque j’ai perdu mes illusions.
Enjolras : Parce que les partis acceptent de transiger, il appartient aux sociétés secrètes d’être irréductibles ! Vive les amis de l’ABC !
Tous : Ouais !
Marius : C’est une société secrète ?
Enjolras : Semi secrète. Parce que la police ne nous prend pas encore au sérieux. Mais ça viendra !
Tous : Ouais !
Enjolras : Nous avons été la France des Droits de l’Homme ! Nous avons appris la liberté à l’Europe ! À Berlin, à Naples, à Madrid ! Des hommes ont pleurés en chantant la Marseillaise !
Combeferre : Bravo !
Enjolras : Le bonheur est une idée neuve en Europe !
Courfeyrac : Merci Saint-Juste !
Enjolras : Nos père ont inscrit au frontons des monuments : « La liberté ou la mort ! ». Préférons le tombeau à l’asservissement. Le moment approche. En chassant Louis-Philippe, nous proclamerons la République. La République seule s’occupera de ceux qui souffrent, de ceux qui ont faim, en un mot des misérables ! Nous ne voulons plus de misérables !