Film - Le dîner de cons

- Il s’appelle Juste Leblanc.
- Ah bon, il n’a pas de prénom ?
- Je viens de vous le dire Juste Leblanc… Votre prénom c’est François, c’est juste ? Eh bien lui c’est pareil, c’est Juste.
- …

Je veux que tu reviennes tout de suite, Charlotte… Bien sûr tu te rhabilles, évidemment que tu t’rhabilles !

Il a une belle tête de vainqueur.

- Ton père fait collection de louches ?
- Il en a plus de trois cents, ça l’occupe bien depuis qu’il a pris sa retraite.
- C’est intéressant ça… Et il aime partager sa passion ? Il peut en parler en public ? Faire l’historique de la louche à travers les âges ? Il vient à Paris de temps en temps ?
- Non, Pierre. Pas papa.
- Quoi « pas papa » ? Je trouve la passion de son père très originale et…
- Et tu veux l’amener mercredi soir.
- Pas du tout ! Qu’est ce que tu va chercher ? Tu me vois invitant le père de mon meilleur ami à un diner de cons ?
- Oui.
- Ahah ! Tu me prends vraiment pour un salaud ?
- Oui.

- C’est cruellement fatiguant d’être intelligent.
- Je sais pas, faudra que j’essaie.

- Qu’est-ce que vous faites mercredi prochain ?
- Mercredi prochain… Rien !
- Parfait ! L’ami chez qui on devait aller ce soir redonne un dîner, vous êtes bien sûr invité !
- C’est vraiment très gentil ça !
- Non c’est normal, on vous a raté aujourd’hui, on ne va pas vous rater la semaine prochaine !

La classe mondiale… Peut-être même le champion du monde !

- Aux chiottes l’OM, aux chiottes l’OM, aux chiottes !
- Va te faire foutre tiens !
- Ooh toi aussi va te faire foutre !
- Oh Mais quel connard ce type !

Il est mignon monsieur Pignon, il est méchant monsieur Brochant !

Vous êtes bien chez François Pignon
Mais il n’est pas là pour l’instant,
Laissez un message après l’bip,
il vous rappel’ra, nom d’une pipe !
Ahaha !

Vous faites peine à voir, on dirait un cheval qu’a raté une haie, on vous abattrait sur un champ de course.

Ne m’invitez jamais à un diner, j’aurais toujours un doute.

Houuuuu, alors ça c’est très tordu, mais bougrement intelligent.

- 37 ?
- Je vous demande pardon ?
- Les tubes de colles, 37.
- Ha oui. On va bien s’amuser ce soir…
[Blam ! Les deux tombent à terre !]

- Je me souviens j’ai contrôlé un Brochant il y a 3 ans, Michel Brochant c’est un parent à vous ?
- Michel Brochant ce n’est pas impossible où habite-t-il ?
- En prison ! Il en a pris pour 5 ans [rire vicieux]. Il était très sympathique. Il avait un bel et grand appartement comme vous, qui à été mis en liquidation judiciaire…

J’avais dit à gauche, Pignon !

Mais attention ! le vrai boomerang, le boomerang authentique, pas celui que l’on trouve dans les bazars pour touristes de Sydney et autre Camberra, le boomerang primitif, celui qui armait les fiers guerriers australiens depuis la nuit des temps, ce boomerang là à une dynamique, un mouvement dans l’espace quand il est bien lancé, que je qualifierait de… de miraculeux. Avec ça on vous décapite un kangourou à cinquante kilomètres heure !

- Moi mon truc, c’est de rajouter une petite goutte de bière quand j’ai battu les œufs…
- L’adresse, bordel !

Il est pas con tout de même !

Et il est tout seul dans son grand appartement à mélanger l’alcool et les médicaments et je suis très inquiet pour lui parce que je sais qu’on peut mourir d’amour…