- Mon colonel, nous avons tué votre ami mais vous n’avez pas l’air de nous en vouloir. - Ce que vous avez fait là était un acte de guerre, mais vendre des renseignements à l’ennemi, c’est une trahison, c’est une infamie commise pour de l’argent.
- Eh bien, vous avez mis un certain temps, je commençais à ne plus savoir quoi lui dire… - Oh ça, ça m’étonnerait !
- Il a dit « Encore un baiser avant de mourir », vous vous rendez compte, c’est complètement idiot ! - Je vois pas en quoi.
- Pierre ? - Oui. - Vous voyez ces perches au-dessus de moi ? - Hum… - Je comprends pas à quoi ça peut servir. Elles sont toutes brûlées. - Eh bien, je pense que ces perches sont utilisées par les Indiens pour les funérailles. Ils mettent le corps sur les perches et ils le brûlent. - Quoi ? - Vous dormez probablement sur le crâne d’un brave. - Comment !
- Vous savez, vous me plaisez. - Pourquoi ? - Vous ne pleurez pas. - Oh, bien sûr que si, vous l’avez bien vu. - Vous pleuriez sur votre ami. Vous ne pleuriez pas sur vous. Y’a une grande différence. - Ne soyez pas gentil avec moi. Je vous en prie… Attendez ! [Elle se jette sur lui et elle l’embrasse] - J’n’aurais jamais cru… - Quoi, vous ne vouliez pas que je le fasse ? - Bien sûr que si, j’voulais seulement d’habitude, c’est moi qui commence… - C’est pour ça qu’j’ai commencé. Comme ça, je sais quand ça doit s’arrêter !
- Eh ! Oh ! Qu’est-ce que vous faites ici ? - Hein ? Oh, j’suis venue pendant que vous dormiez, j’étais gelée. - Pourquoi moi ? Pourquoi pas lui plutôt qu’moi ? - Oh, parce qu’il est jeune alors je craignais que… Vous, vous êtes vieux, vous êtes plus confortable. - Confortable ? - Ah, j’ai rien trouvé d’autre… - On m’a déjà donné bien des noms mais confortable…
- Je vous l’avais dit que je le tuerais. Je vous l’avais dit. - Oui, vous l’aviez dit. - J’avais le droit de le faire. Je porterai toute ma vie cette balafre et chaque fois que je me regarderai, je me dirai que j’avais le droit de le tuer. - Si vous ne l’aviez pas tué, quelqu’un d’autre l’aurait fait.