J’ai déjà vu des inconscients, des sauvages et des hystériques, mais des possédés comme vous, jamais !
- Cruchot ? - Oui mon adjudant ? - Quel âge vous avez ? - Euh… Mardi mon adjudant ! - Mardi je ne vous demande pas ça, je vous demande quel âge vous avez ! - Ah ben mercredi ! - Quoi mercredi ? Écoutez vous vous foutez de moi, quel âge vous avez ? - Ahhh ! Euhh un, deux, trois ! - Trois ? Eh bien vous paraissez nettement le double ! - Mais que vous êtes joli mon adjudant, comme vous me semblez beau. Sans mentir, si votre pot-au-lait ressemble à votre fromage… - Qu’est-ce que ça veut dire ça ? Vous vous foutez de moi ? Vous vous foutez de moi ? Vous aviez une permission ? Vous aviez une permission ? - Oui mon adjudant. - Bon ben c’est terminé !
- Ma biche, je peux tout vous expliquer. - Inutile, je vous ai vu sous ma fenêtre avec cette fille ! - Oh ! C’est une malade. Une pauvre malade. Elle bave… - Vous vous foutez de moi ? - Pardon ? - Vous vous foutez de moi ? - Oui.
Garde-à-vous ! J’espère messieurs que nous ferons du bon travail ensemble. Écoutez-moi bien : vous savez que le gendarme est à la nation, ce que le chien de berger est au troupeau : il faut souvent aboyer, parfois mordre mais toujours se faire craindre. Vous êtes les branches, je suis le tronc et une seule chose compte : que la récolte soit bonne et que les vaches soient bien gardées. Ce sera tout messieurs… si seulement vous me le permettez mon adjudant.
- Vous vous souvenez de notre première rencontre ? - Oh oui ! - Excès de vitesse, dépassement dangereux, refus d’obtempérer… Vous m’avez plu tout de suite.
- Cruchot, qu’est-ce qui s’est passé ? - Eh bien, on vient d’arriver ! - Mais, je vois bien, mais avant ? - Eh ben on était partis !