À la fin elle ne l’avait plus vu, le port s’était effacé, et puis la Terre. Une nuit au cours de la traversée de l’océan indien il s’était produit dans le grand salon du pont principal, l’éclatement d’une valse de Chopin. Il n’y avait pas un souffle de vent et cette nuit là, la musique s’était répandue partout dans le paquebot noir comme une injonction du ciel, comme un ordre de dieu donc on ignorait la teneur. Elle avait pleuré parce qu’elle avait pensé à cet homme de Cholong, son amant, et elle n’avait pas été sûre tout à coup de ne pas l’avoir aimé d’un amour qu’elle n’avait pas vu, parce qu’il s’était perdu dans l’histoire comme de l’eau dans le sable et qu’elle le retrouvait seulement maintenant, à cet instant de la musique, jetée à travers la mer.