Personnage - Maggie Murdock

- J’suis un vrai connard d’accord ? Non, j’suis bien conscient d’être un connard. Parce que, parce que je me suis jamais attaché à personne, ni à rien de toute ma vie et le truc c’est que tout le monde l’a plus ou moins accepté genre « Ça, c’est tout Jamie ». Il y a eu toi, nom de Dieu, toi ! Toi, toi… toi tu m’as pas vu comme ça, j’avais jamais rencontré quelqu’un qui pensait sincèrement que j’étais pas si méchant. Jusqu’à ce que je te rencontre, t’as réussi à me convaincre aussi, alors malheureusement, j’ai besoin de toi, et t’as besoin de moi.
- Pas du tout.
- Je t’assure que si !
- Pas du tout.
- Je t’assure que si
- Arrête de me dire ça je t’en prie.
- T’as besoin qu’on prenne soin de toi !
- Pas du tout !
- Tout le monde en a besoin.
- J’aurai plus besoin de toi que toi de moi.
- Ça me va.
- Non ça va pas, c’est tellement injuste, j’avais pleins de voyages a faire !
- Tu vas les faire ! Je te porterai s’il le faut.
- Je peux pas te demander de faire ça.
- T’as rien demander… Hé, y a qu’a se dire que dans un univers parallèle y a un couple exactement comme nous, d’accord ? Sauf qu’elle, elle va bien, et lui, il est parfait. Et leur monde tourne autour de la somme d’argent qu’ils vont dépenser en vacances ou qui est de mauvaise humeur ce jour là ou si oui ou non ils se sentent coupables d’avoir une femme de ménage. Je veux pas être ce couple, je veux être nous. Toi, ça !

Ah oui oui oui, je dois me comporter comme si j’étais pas sûre que ce soit bien, comme ça tu pourras me dire qu’il n’y a ni bien ni mal. Seul compte l’instant présent. Ensuite j’te dirai que je peux pas faire ça tout en faisant te sentir que j’peux le faire. Ce dont tu n’as pas besoin parce que tu n’écoutes pas vraiment ou parce que tu le fais pas parce que t’es attiré par une fille, ni même parce que t’as envie d’baiser, tu l’fais pour échapper une heure ou deux à la difficulté que t’as à te supporter toi-même. Et ça me va très bien, tu vois, parce que j’veux exactement la même chose.

- Quand tu vas me quitter je vais te haïr, je serai très froide et je raconterai plein de choses sur toi à mes amis…
- Ça me va !
- Et tu n’emménages pas. Tu ne deviens pas ami avec mes amis et tu ne me présentes pas à tes parents. Ça se passera comme ça quoi qu’il se passe.
- T’as fini ?
- T’as attendu toute la nuit ?
- Oui.
- Oh merde !

- C’est pas le genre de truc que je sais faire…
- Quoi ? Parler ?
- Oui entre autres. Communiquer… Les relations, les machins suivi c’est… Si on était ensemble je serais une version bizarre et terrifiante de moi. Je deviendrais… Ma gorge se serrerait, j’aurais le pouls qui serait en train de s’emballer, comme une allergie à l’arachide, une allergie émotionnelle à l’arachide !

Je suis vraiment heureuse, là maintenant à cet instant. La lumière qui éclaire ton visage, ce petit souffle de vent qui entre par les fenêtres et peu m’importe si je vis encore 10 000 moments comme celui là, s’il y a que celui là parce que, ça revient au même. Oui, rien que ça, cet instant là maintenant m’appartient.

- J’aurai plus besoin de toi que toi de moi.
- Ça me va.
- Non ça va pas, c’est tellement injuste ! J’avais pleins de voyage à faire !
- Tu vas les faire, je te porterai si il le faut !
- Je ne peux pas te demander de faire ça.
- T’as rien demandé.