Personnage - Charlie

We accepte the love we think we deserve.

Mon docteur m’a dit qu’on ne peut pas choisir d’ou on vient mais qu’on peut choisir ou on va.

Du coup, je me dis que c’est pour des tas de raisons différentes qu’on est comme on est. Et qu’on les connaîtra jamais toutes, ces raisons. Mais même si on ne peut pas choisir d’où on vient, à partir de là, on peut quand même choisir où on veut aller. On peut faire des choses. Et essayez de se sentir bien quand on les fait. Je crois que si un jour j’ai des enfants, et qu’ils se sentent mal, je leur dirai pas qu’il y a des gens qui meurent de faim en Chine ou d’autres trucs du même genre - ça changerait rien au fait qu’ils se sentent mal. Et même s’il y a des gens qui sont plus à plaindre que toi, ça ne change pas grand chose au fait que tu te sentes mal ou pas. C’est comme ce que ma sœur a dit, un jour que j’étais à l’hôpital depuis déjà un bon bout de temps. Elle a dit qu’aller à la fac, ça l’inquiétait vraiment, mais que vu la période difficile que je traversais, elle se sentait vraiment débile d’être comme ça. Alors que moi, je vois pas pourquoi elle se sentait débile. Moi aussi, à sa place, j’aurais été inquiet. Et très franchement, je crois pas que ce soit pire pour moi que pour elle. C’est peut être une bonne chose de relativiser, mais des fois, je me dis que l’essentiel, c’est d’être vraiment là. Comme à dit Sam. Parce que c’est normal de ressentir des trucs. Et d’y faire face en restant soi-même.

Je ne sais pas combien de temps je vais pouvoir continuer sans avoir un ami. J’avais l’habitude de tenir très facilement sans, mais c’était avant de savoir ce que c’était d’avoir un ami.

- Il y a tellement de souffrances et je ne sais pas comment faire pour ne pas y prêter attention.
- Qu’est ce qui te blesses Charlie ?
- Non, pas moi ! C’est eux. C’est tout le monde. Ça s’arrête jamais.

Mes débuts au lycée étaient très difficiles. Mais tu m’as aidé. Même si tu ne savais pas de quoi je parlais ou que tu ne connaissais pas les gens dont je parlais. Je me sentais pourtant pas seul. Parce que je sais que des gens disent que toutes ces choses là n’arrivent pas. Et d’autres oublient ce que ça fait d’avoir 16 ans quand ils en ont 17. Je sais que tout cela deviendra une histoire. Et nos photos deviendront de vieilles photos. Et nous deviendrons tous la mère ou le père de quelqu’un. Mais maintenant ces moments ne sont pas des histoires. Cela est en train de se passer. Je suis là. Et je la regarde. Elle est tellement belle. Je peux le voir… Ce moment quand tu sais que ta vie n’est pas une histoire triste. Tu es vivant. Et tu te lèves et vois les lumières sur les bâtiments… Et tout cela t’émerveille. Et tu es en train d’écouter cette chanson dans cette voiture avec les personnes que tu aimes le plus au monde. Et en ce moment, je jure… Nous sommes infinis.

And in that moment, I swear we were infinite.

Tu vois cet arbre il m’a dit qu’il était un dragon, mais en fait il m’a pris pour un con, parce que c’est bien un arbre.

Et je sais qu’elle pourrait comprendre que je puisse être heureux et triste, et j’essaie encore de m’imaginer comment cela pourrait être.

I don’t know if I will have the time to write anymore letters because I might be too busy trying to participate. So if this does end up being the last letter I just want you to know that I was in a bad place before I started high school and you helped me. Even if you didn’t know what I was talking about or know someone who has gone through it, you made me not feel alone. Because I know there are people who say all these things don’t happen. And there are people who forget what it’s like to be 16 when they turn 17. I know these will all be stories someday. And our pictures will become old photographs. We’ll all become somebody’s mom or dad. But right now these moments are not stories. This is happening, I am here and I am looking at her. And she is so beautiful. I can see it. This one moment when you know you’re not a sad story. You are alive, and you stand up and see the lights on the buildings and everything that makes you wonder. And you’re listening to that song and that drive with the people you love most in this world. And in this moment I swear, we are… Infinite.

Sam : Tu comptes faire quoi, quand tu termineras le lycée ?
Charlie : Eh bien, ma tante Helen m’a dit que je devrais être écrivain. Mais je ne sais pas sur quoi écrire.
Sam : Tu devrais écrire sur nous.
Patrick : Oui, appelle le « La salope et le Faucon ». Fais de nous des détectives !

Je me suis a nouveau approché de la machine à écrire et j’ai tapé autre chose. « Moi aussi, je t’aime ».

Il s’est tiré une balle dans la tête y’a trois mois. C’est con, mais j’aurais voulu qu’il laisse un mot.

Je suis là, je la regarde, et elle est tellement belle.

- Je ne pensais pas que quelqu’un fasse attention à moi.
- Et je ne pensais pas qu’il restait quelqu’un de cool à rencontrer ici.

J’aurais du être honnête sur le fait que je ne voulais pas sortir avec Mary Elizabeth après le bal, mais je ne voulais pas la blesser. Tu vois, c’est une très gentille personne et depuis que j’ai entendu qu’avoir une copine vous rend heureux j’ai vraiment essayé de l’aimer comme j’aime Sam.

À sa fête de départ, j’ai tenu à lui parler de ce grand moment qu’avait été la virée sous le tunnel. J’avais voulu qu’elle sache que ça avait été la première fois de ma vie que me m’étais senti à ma place. Le lendemain, elle allait partir. Alors je lui ai offert un morceau de moi.

- Dad, can I have 30 dollars?
- 20 dolars? Waht do you 10 dollars for?
- Sam’s doing Secret Santa. It’s her favorite thing in the world. Please…
- [Il lui donne 50 dollars] Have fun.
- Thanks.

- Pourquoi on ne peut sauver personne ? Tu peux me dire Charlie ?
- J’en sais rien…
- Oublie ça.

- Ma tante a vécut la même chose. Mais elle a réussi à changer sa vie.
- Elle devait être forte.
- C’était la personne que j’adorais le plus, jusqu’à maintenant…