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Personnage - Jim Carroll

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Répliques de Jim Carroll (5)

You’re growing up. And rain sort of remains on the branches of a tree that will someday rule the Earth. And it’s good that there is rain. It clears the month of your sorry rainbow expressions, and it clears the streets of the silent armies… so we can dance.


On mûrit, et la pluie reste accrochée aux branches des arbres qui seront un jour les maîtres du monde. Et heureusement qu’il y a la pluie, elle purifie le temps quand vous avez l’air d’un arc en ciel sinistre, elle débarrasse les rues des armées du silence pour nous laisser danser.


Ce qu’il faut savoir, c’est qu’il y a plusieurs types de toxicomanes. Y a les gosses de riches qui ont toujours assez de pognon pour filer sur la Riviera à chaque fois qu’ils ont passés les bornes et qui crèvent de peur. Les autres junkies les supportent mal, mais c’est des acheteurs. Et leur pognon les rend plus tolérable. Il y a aussi les petits bourgeois, les coincés genre BCBG. Ils appartiennent à la même catégorie. Mais eux, ils ouvrent les yeux de papa et maman à la réalité sociale et à son virus et en plus, ils poussent le gouvernement à agir au lieu de parler. Et y a nous, les gosses des rues. Et on se défonce de plus en plus jeunes, autour de 13 ans. On croit qu’on contrôle la situation, qu’on ne deviendra pas accro. En général on se plante. J’en suis la preuve vivante. Mais en fin de compte, il suffit de se dire que le junkie aussi fait ses huit heures par jours. Sauf qu’elles le conduisent le plus souvent dans les ténèbres.

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Je suis tout seul. Y a pas que moi. On est tous tout seul. A jamais seul. Et qui m’attend au bout de ce tunnel d’éternité ? Au bout de l’avenue avec ces gratte-ciels en guise de papier peint ?

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Je regardais son corps, pour la première fois synonyme de mort. Il avait le visage émacié, ridé, presque simiesque. Pour toute chevelure, quelques touffes grises sur le crâne. Il avait l’air d’avoir 60 ans, il en avait 16. Il était d’une maigreur squelettique, encore plus que lorsqu’il était à l’hôpital. C’était comme si on vous mettait sous le nez le squelette d’un de vos amis. J’étais médusé, comme après un film de quatre heures auquel je n’aurais rien compris. Je n’arrêtais pas de penser à son visage. Et à la mort. Tout ça c’était vraiment de l’arnaque.

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