Personnage - le docteur Martin Le Foll

- Martin ?
- Oui ?
- J’ai beaucoup réfléchi et je crois que je suis prête à de gros sacrifices.
- C’est à dire ?
- Si vous n’êtes pas candidat, j’envisage par exemple de me priver de toute forme de câlins avec vous pendant une semaine.
- Julie, apprenez une chose, je ne cède jamais, mais alors jamais, au chantage.
- Un mois.
- Attention, c’est une décision qui ne se prend pas à la légère.
- Six mois.
- Bon, euh, laissez-moi le temps de la réflexion, je reviendrai vers vous.
- Un an.
- Je suis votre candidat.

- Vous savez pas communiquer avec les gens. Regardez nous deux, ça fait des mois qu’on se connaît, je sais toujours pas où on en est !
- Mais, où on en est de quoi ?

Je pense que vous êtes immature, volage et que vous avez la constance d’un poulpe.

- Qui joue le prince charmant ?
- Y’a pas de prince charmant, c’est une version modernisée. Toutes les filles savent que ça n’existe pas.

- Ça ne va pas, Martin ?
- Bah, j’ai de la peine, comme tout le monde.
- Ah bon, vous savez ce que c’est ?

- Quand je pense que je vous ai proposé d’assurer l’intérim et que vous avez refusé. Non mais c’est quoi la différence entre elle et moi ?
- Vous n’êtes pas médecin, Clémentine.
- Ah, argument minable !

- À force de tout laisser passer, on fabrique des tyrans. Tiens, regarde Caligula, lui aussi n’obéissait pas à ses parents. Et bien, on voit où a fini l’empire romain !
- J’sais pas qui c’est.
- Caius Augustus Germanicus, successeur de Tibère. Ah pis, ça suffit, tu m’énerves. Fin de la discussion !

Quoi ? Non mais attends, c’est une plaisanterie, hein ? Mais putain de bordel à couilles, je pars en voyage de noces demain matin et toi, tu me plantes ce soir ! Morue ! Mais j’vais t’coller un coup de marteau entre les deux yeux pour t’remettre les idées en place, moi !

En vous souhaitant !