On reproche souvent à l’histoire de s’intéresser aux vainqueurs. Mais au fond la plupart du temps, c’est souvent pour des raisons de documentation. Voyez-vous, on possède plus de documents sur les Égyptiens que sur les Nubiens, beaucoup plus de documents sur les Espagnols que sur les Mayas, et bien sûr beaucoup plus de documents sur les hommes que sur les femmes. Et d’ailleurs c’est une limite certaine de l’histoire. Mais il y a peut-être un élément psychologique : c’est qu’au fond on aime beaucoup mieux entendre parler des vainqueurs que des vaincus.