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Personnage - Andrew Neiman

Andrew Neiman apparaît dans :


Répliques de Andrew Neiman (2)

- Écoute, je sais pas trop comment te dire ça. J’te vois souvent ici et j’trouve que tu es super mignonne et tu… Tu voudrais pas sortir avec moi ? Un soir ?
- Fichez-moi le camp !
- Oh mais…
- Sortez d’ici !
- J’suis désolé, vraiment désolé…
- Oh mais j’plaisante, t’inquiète pas !

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- Je crois que les gens n’ont pas vraiment bien compris quelles étaient mes réelles intentions à Shaffer. J’étais pas là pour diriger. N’importe-quel abruti peut agiter les bras pour que les musiciens jouent en rythme. J’étais là pour pousser mes élèves au-delà de ce qu’on attend d’eux normalement. Je pense que c’est une absolue nécessité. Autrement, on risque de priver le monde du nouveau Louis Armstrong, du nouveau Charlie Parker. Je t’ai raconté cette histoire comment Charlie Parker est devenu Charlie Parker ?
- Joe Jones lui a jeté une cymbale à la tête.
- C’est exact. Parker est un jeune type plutôt doué pour le sax. Et il vient jouer à un jam de haut niveau et il se plante grave. Alors Jones a failli le décapiter à cause de ça. Et il quitte la scène sous les moqueries, pleure toutes les larmes de son corps cette nuit-là. Mais au petit matin, qu’est-ce qu’il fait ? Eh bien, il s’exerce. Et il répète encore et encore. Il joue avec une seule idée en tête : Ne plus jamais quitter la scène sous les moqueries. Et un an plus-tard, il repasse au Reno. Alors il remonte sur cette scène et il balance le meilleur putain de solo de folie que le monde ait jamais entendu. Donc imagine que Jones lui ait juste dit : « Mais ne t’inquiète pas, Charlie. C’était du travail convenable. », alors Charlie penserait en lui-même : « Ben génial, j’ai fait un travail convenable. » Fin de l’histoire, pas de Bird. Ça, pour moi, c’est une tragédie absolue. Mais c’est ce que veut le monde aujourd’hui. Et le public se demande pourquoi le jazz est à l’agonie. Je vais te dire, mec, chaque album de « jazz starbucks » vient confirmer mon point de vue. Il n’y a pas deux mots dans tout notre langue qui soient plus redoutables que « travail convenable ».
- Mais il y a pas une limite ? Si par exemple, on va trop loin et qu’on décourage le nouveau Charlie Parker de devenir le prochain Charlie Parker ?
- Non, mon gars, non. Parce que le nouveau Charlie Parker, lui, il ne se serait jamais découragé. En vérité, Andrew, j’ai jamais vraiment eu un Charlie Parker. Mais j’ai essayé. Ça, je dois dire, putain, que j’ai essayé et je peux te dire que tout le monde n’en fait pas autant. Et jamais de ma vie je ne m’excuserai d’avoir essayé comme ça.

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