Stacey Phillips : Je suis Stacey Philipps, on vous a jamais dit que vous étiez le sosie de Brooke Thompson ?
Brooke Thompson : Si ça n’arrête pas ! J’aurais préféré ressembler à Michelle Pfeiffer.
Stacey Phillips : Vous êtes venues pour le festival ?
Donna Chambers : Tout à fait.
Stacey Phillips : J’en étais sûre, on m’avait parlé des groupies de Brooke et de Grelot mais j’en avais jamais vu, votre déguisement, il est fabuleux, vous avez pas dû vous fouler beaucoup. J’suis reporter, au Natinal Enquirer, je sais, y’en a beaucoup qui disent que c’est un torchon mais bon, ça paye les factures. Mais j’écris des romans surtout, qui parlent de tueurs en série. J’en ai fait un sur Bundy, un autre sur Ed Gein. C’est marrant parce que dans les années 70 tout le monde voulait parler des petits hommes verts ou encore du yéti ou du monstre du LochNess. Lénoard Lee Moy était le grand spécialiste mais les années 80 ça parle que de tueurs en série. L’Humain et sa monstruosité. Mon nouveau roman parlera de Brooke, de Grelot et des massacres du camp Redwood.
Brooke Thompson : C’est morbide.
Stacey Phillips : Et c’est bien pour ça que ça rapporte ! À mes yeux Redwood représente tout ce qui ne va pas avec les années 80, j’y vois un vernis de moralité recouvrant une violence délétère. Vous avez visité un lycée récemment ? C’est plus le breakfast club, les gamins amènent de la coke et des flingues à l’école ! Et tous ces chanteurs anglais homos qui font semblant d’être hétéros… L’Histoire verra les années 80 comme une époque de merde. Franchement entre l’affaire Irangate, le sida, la série « petite merveille » et le crack, j’suis sûre qu’on pourrait croire à la fin du monde !