Acteur / Actrice - Louise Bourgoin

- Vous êtes des amoureux ?
- Ah on a l’air si idiot que ça ?

- Comment dis-tu « avance » en arabe ?
- Yallah, mam’selle Adèle.
- Allez, yallah !… Et comment dis-tu « Avance sale bourrique ou j’te découpe en rondelles » ?

Maintenant que l’incroyable est fait, passons à l’impossible.

J’aimerai croire qu’il suffit d’un regard pour savoir qu’on s’aime encore, qu’on s’est trop aimés pour ne plus s’aimer. Tout passe avec le temps, tout. Mais ce qu’il reste, ce qui perdure par un grand mystère… C’est la vie, oui, la vie.

- C’est pas mal ça : « Les époux dînent. Les amants déjeunent. » C’est joli, hein ?
- Ouais… Les dragueurs rament !

- C’est pour qui ?
- Zborowsky.
- Un prénom peut-être ?
- Oui.
- Qui est ?
- Andrej avec un « j », comme jardin.
- Ah, j’ai toujours rêvé d’en avoir un.
- Ah ?
- Un jardin.
- Ah.

Je pleure tout le temps, j’ai l’impression d’être remplie d’eau. Je ne sais plus comment faire là, je n’ai plus de joie, je n’ai plus rien à donner. Je suis complètement vidée.

Il suffisait d’un sourire pour que mon coeur sursaute, d’un regard.

Elle m’a poussée dans mes retranchements, m’a fait dépasser toutes mes limites, m’a confrontée à l’absolu : de l’amour, du sacrifice, de la tendresse, de l’abandon. Elle m’a disloquée, transformée. Pourquoi personne ne m’a rien dit ? Pourquoi on n’en parle pas ?

« l’amour dure trois ans », le débile qui a écrit ça confond désir et amour.

Il s’est fait sodomiser par un SDF !

Désormais ma vie ne m’appartenait plus. Je n’étais plus qu’un creux, un vide, un néant. Désormais, j’étais mère.

Quand est-ce qu’une histoire commence ? Au premier rendez vous ? Au premier baiser ? Au premier je t’aime… ? On était heureux, amoureux. On était seul au monde. Il suffisait d’une sourire pour que mon cœur sursaute. Il suffisait d’un regard. On était libre, inconscient.

Jessica look at me ? Regarde moi, ah oui t’es française. Jessica regarde moi ? Souris ?… Non ne souris pas.