Acteur / Actrice - Jacques Berthier

- Maudit Goldorak ! Attention, il fonce droit sur nous. Ooh, Ohh !
- Minos, comment vont tes blessures ?
- Mieux, merci Grand Stratéguerre.
- Ah, je suis heureux de te voir rétabli.
- Merci !
- Hydargos est mort.
- Je sais.
- En conséquence, c’est à toi que revient le poste de commandant du camp de la Lune Noire.
- Je te suis très reconnaissant. Je conquerrai la Terre par n’importe quel moyen.

- Grand Stratéguerre, les préparatifs de l’opération « Apocalypse » se terminent. Les troupes du génie finissent l’installation des antennes de capte-attraction. 24 en tout. Moitié sur la lune, moitié sur la Terre. Grâce à elles, nous allons réduire considérablement la distance Terre-Lune. Par voie de conséquence, nous intensifierons les effets du satellite sur la planète Bleue. Nos calculs sont formels. Pour que l’opération réussisse, elle doit être organisée au millième de seconde près. Qu’en penses-tu ?
- Il est intéressant mais les observatoires vont déceler le mouvement de la Lune. As-tu songé à ce détail ?
- Évidemment ; L’astroformat a annoncé que le soleil, la Terre et la lune vont entrer en conjonction. L’ombre de la Terre rendra la lune invisible. Après demain, à zéroh18, nous mettrons en route l’antenne de capte-attraction du mont Caverne et elle attirera la lune et la rapprochera de la Terre d’environ 130 mille km. Je précise qu’à zéroh18, la lune sera à son périgée et à la verticale du Mont Caverne. Dès que la lune sera stabilisée, nous inverserons les capte-attracteurs qui deviendront émetteur. L’influence des lunaisons sera alors hypertrophiée et donnera une ampleur démesurée à tous les cataclysmes naturels : tremblements de terre, raz de marée, éruptions volcaniques. En peu de temps, nous deviendrons maîtres de la Terre. Même Goldorak ne peut lutter contre les cataclysmes naturels.
- C’est parfait mais à quel stade en sont les travaux que tu as fait effectuer sur la planète bleue ?
- Ne t’inquiète pas de cela. Selon Hydargos, nos antennes de capte-attraction seront toutes opérationnelles dans moins de 15 heures. Tout est au point.
- Bien, tu me tiendras au courant.
- À tes ordres. Ce plan a coûté cher en hommes et en travail. Il faut qu’il réussisse sinon je risque ma tête.

Minos : Comment est-il parvenu jusqu’au Camp de la Lune Noire ? Cela me parait incroyable.
Le Grand Stratéguerre : Par qui est-il piloté ?
Horos : Je crois reconnaître l’appareil du capitaine Pollux.
Le Grand Stratéguerre : Pollux ? Oui, je me souviens, le Prince de la planète Pallas.

- J’ai hypnotisé Pollux pour le persuader que c’était moi qui lui ai sauvé la vie, pour le persuader que c’était le Prince d’Euphor avait détruit sa planète, pour lui faire glisser la haine au fond du cœur pour qu’il déteste son ancien ami plus que tout être au monde, pour qu’il nous en débarrasse une bonne fois pour toutes.
- Était-il indispensable de le nommer Général en Chef ?
- Quand on prend les hommes par l’orgueil, ils font n’importe quoi.

- Grand Stratéguerre, Maître ! Un problème !
- Pourquoi toute cette panique Général Horos ?
- Il y a une révolution sur la planète Rubis.
- Quoi ? Une révolution ? Ma fille Vegalia est Gouverneur de la planète Rubis. Ne t’inquiète pas, je suis sûr qu’elle aura vite fait d’écraser cette révolution.
- Je n’en suis pas aussi sûr que toi. La Princesse Vegalia a abandonné Rubis et elle fait route vers nous, Maître.
- Comment ?

- Je te salue, Grand Stratéguerre.
- Minas, d’où te vient ce visage éclatant ?
- C’est la joie d’être Commandante.
- Tu n’y es pas, tu restes Générale. Tu ne fais qu’exercer une nouvelle fonction. Je sais que tu en es capable.
- Alors, je l’accepte humblement.
- J’ai des ordres à te donner, Minas.
- Je t’écoute.
- J’ai décidé de te donner le Commandant Horos pour assistant.
- Je n’ai pas besoin d’un assistant.
- Ne discute pas, c’est un de nos meilleurs techniciens et le grand maître du centre de nos recherches scientifiques.
- C’est une excellente idée de le placer sous mes ordres.
- Compte tenu de l’importance de ta mission, j’ai tenu à le placer à tes côtés.
- À mes côtés ? Cela signifie-t-il qu’il aura le même grade que moi ?
- Je veux que tu coopères avec le Commandant Horos et que vous anéantissiez la Terre aussi vite que possible. C’est un ordre, Minas !
- Très bien, je t’obéirai Grand Stratéguerre. Il l’envoie pour me surveiller. Qu’il aille au diable !

- Grand Stratéguerre, je ne comprends pas ta décision.
- Et pourquoi, Minos ?
- Pollux était le Prince héritier de la planète Pallas que nos armées ont anéantie. Il peut nous trahir à n’importe quel moment. Pourquoi l’as-tu nommé, - Général en Chef de tes armées ?
- Ah, tu ne sauras jamais lire dans mes pensées, Minos.
- Que veux-tu dire, Maître ?
- Je suis moins stupide que tu peux le supposer, que j’ai pris toutes les précautions utiles en ce qui concerne Pollux. Tout à l’heure, j’ai donné ordres de le faire soigner notre invité. Tu peux être certain qu’il a été merveilleusement traité. Comprends-tu ? Je lui ai fait personnellement subir un second lavage de cerveau particulièrement efficace.

- Je n’avais vraiment pas besoin de ces ennuis supplémentaires. La Princesse Vegalia m’en veut d’avoir caché que le Prince d’Euphor était en vie.
- Il fallait se douter qu’elle le découvrirait tôt ou tard. On ne pouvait pas le lui cacher indéfiniment.
- Ce n’est pas qu’elle le sache qui m’inquiète. Je suis certain que Vegalia l’aime toujours.
- Après tant d’années passées, c’est impossible.
- Ah que si ! J’ai fait une erreur monumentale en confiant à ma fille la surveillance des planètes conquises. Voilà le résultat.
- Il parait que le Roi d’Euphor avait conçu le projet de marier son fils et ta fille dans l’espoir de maintenir la paix dans toutes les galaxies. C’est exact ?
- Ouais, c’est exact, Général Horos.
- Alors ?
- Alors, je vais te laisser le soin de régler ce problème à ta guise.
- Ce qui signifie ?
- Que si tu me tires de ce guêpier, je te donnerai Vegalia.
- À moi, Grand Stratéguerre ?
- Oui, à toi ! Ma tranquillité dépend de toi.
- À tes ordres.