Film - Troie

Les dieux nous envient parce que nous sommes mortels, parce que chacun de nos instants peut être le dernier et que tout est beaucoup plus beau car nous sommes condamnés.
Tu ne seras jamais plus ravissante qu’à cet instant. Plus jamais nous ne serons seuls ici tous les deux.

Tu as été la paix dans ma vie de guerrier.

Même des ennemis peuvent se respecter.

- Le Thessalien que vous affronterez, jamais je n’ai vu quelqu’un d’aussi grand. Moi je refuserais de le combattre.
- C’est pourquoi personne ne se rappellera ton nom.

Tu n’auras plus d’yeux ce soir, ni d’oreilles, ni de langue. Tu vas errer dans les Enfers aveugle, sourd et muet.
Et tout le monde saura qui est Hector !
Le fou qui a cru avoir tué Achille.

Toute ma vie j’ai respecté un code, et ce code est simple, honore les dieux, aime ta femme et défend ton pays. Troie est comme une mère pour nous tous, défendez la !

L’abîme de l’éternité nous hante. Ainsi, s’interroge-t-on : nos actes retentiront-ils à travers les siècles ? Des inconnus entendront-ils notre nom bien après notre mort et se demanderont-ils qui l’on était, si l’on bataillait avec bravoure, et si l’on aimait avec fougue ?

Les lions ne pactisent pas avec les hommes.

S’ils racontent un jour mon histoire, laissez-les dire que j’ai marché au côté de géants. Les hommes se lèvent et tombent comme le blé d’hiver, mais leurs noms ne meurent jamais. Laissez-les dire que j’ai vécu à l’époque d’Hector, dresseur de chevaux. Laissez-les dire… que j’ai vécu à l’époque d’Achille.

La paix c’est bon pour les femmes, et les faibles. Les empires sont forgés par la guerre.

- Des perles de la mer de Propentis
- Elles sont magnifiques, mais je ne peut les porter: Ménélas serait capable de nous tuer.
- N’aie pas peur de mourir
- Je n’ai pas peur de mourir. J’ai peur de demain. J’ai peur de te regarder prendre la mer en sachant que tu ne reviendras jamais. Avant que tu arrives a Sparte j’étais une ombre qui marchait, se nourrissait, se baignait dans les flots… Je n’étais qu’une ombre.
- Tu ne dois pas craindre demain. Viens avec moi.
- Ne joue pas avec moi… Ne joue pas
- Si tu me suis, nous serons toujours en danger, pourchassés par les hommes, et maudits par les Dieu. Mais je t’aimerais. Jusqu’au jour où ils brûleront nos corps, je t’aimerais plus que tout.

Imaginez un roi livrant ses propres batailles, ce serait mémorable.

Le soleil est trop bas dans le ciel pour tuer un roi.

- Tu n’as pas peur ?
- On meurt tous, maintenant ou dans 50 ans, peu importe.

Tu es courageux, tu es un bien meilleur roi que celui qui commande cette armée… va, personne ne vous arrêtera, je vous le promets.

Myrmidons, mes frères d’épée, je préfère me battre à vos côtés qu’avec des milliers de soldats, montrez notre férocité, montrez à l’humanité qui nous sommes… nous sommes des lions ! Savez-vous ce qu’il y a, ce qui attends par delà cette plage ? L’immortalité. Prenez-la, c’est la votre !

- Je vais faire un pacte avec toi, que les Dieux nous en soient témoins : nous devons promettre que le vainqueur autorisera les rituels funéraires du vaincu.
- Les Lions ne pactisent pas avec les hommes [Achilles retire son casque et le jette]. Maintenant tu sais qui est ton adversaire !
- [Hector retire à son tour son casque et le jette] C’est toi que je croyais combattre hier, et j’aurais voulu que ce soit toi ! Mais j’ai traité ce garçon avec l’honneur qu’il méritait.
- C’est avec ton épée que tu lui as fait honneur ! Tu n’auras plus d’yeux ce soir, plus d’oreilles ni de langue. Tu vas errer dans les Enfers aveugles, sourd et muet et tout les morts sauront qui est Hector : le fou qui a cru avoir tué Achille.

C’est pour ça que tu m’as quitté ?

- Les soldats obéissent et meurent quand on le leur ordonnent, ils combattent pour des rois qu’ils n’ont même jamais rencontrés.
- Les soldats obéissent.
- Ne gâche pas ta vie à suivre les ordres de quelques fous.

- Jeune fou…
- Écoute-moi.
- Réalises-tu ce que tu as fait ?! Sais-tu combien d’années notre père a œuvré pour la paix ?
- Je l’aime.
- Tout ça n’est rien de plus qu’un jeu pour toi. Tu badaudes de ville en ville pour coucher avec les femmes des marchands et des temples, et tu penses connaître quelque chose à l’amour ? Que fais-tu de l’amour de ton père que tu as bafoué en emmenant cette femme sur ce navire ? Que fais tu de l’amour pour ton pays ? Tu laisserais Troie brûler pour cette femme ?!