Où chaque seconde est une poignée de terre, où chaque minute est un sanglot. Vois comme je lutte, vois ce que je perds en sang et en eau. J’espère qu’au ciel, des diables malins coupent aux anges leurs ailes pour que tu retombes du ciel, dans mes bras ouverts, cadeau providentiel…
Lave Ma mémoire sale dans son fleuve de boue Du bout de ta langue nettoie-moi partout Et ne laisse pas la moindre trace De tout ce qui me lie et qui me lasse Hélas Chasse Traque-la en moi, ce n’est qu’en moi qu’elle vit Et lorsque tu la tiendras au bout de ton fusil N’écoute pas si elle t’implore Tu sais qu’elle doit mourir d’une deuxième mort Alors Tue-la encore Pleure Je l’ai fait avant toi et ça ne sert à rien À quoi bon les sanglots, inonder les coussins J’ai essayé Mais j’ai le cœur sec et les yeux gonflés Alors brûle Brûle quand tu t’enlises dans mon grand lit de glace Mon lit comme une banquise qui fond quand tu m’enlaces Plus rien n’est triste, plus rien n’est grave Si j’ai ton corps comme un torrent de larmes Ma mémoire sale dans son fleuve de boue Lave
- Je t’ai pris des euhh des euhh… À la boulangerie. - Des croissants ? - Non pas des croissants des pains aux raisins.