- Danny ? - Oui, Monsieur ? - Tu te souviens du match contre la Newteam, c’est toi qui as fait pencher la balance de notre côté, tu dois recommencer aujourd’hui. Tu sais, Danny, Mark aide financièrement sa famille, ses jeunes frères et sœur, ça ne lui laisse pas beaucoup de temps pour souffler, aussi ses nerfs sont mis à rude épreuve durant ce championnat, tu es le seul qui puisse l’aider ! - D’accord, Monsieur ! Je t’aiderai, Mark !
À présent, je sais désormais que je ne pourrai plus jouer au football, je vais donc me consacrer à l’entraînement d’Olivier, j’en ferai le plus grand footballeur de tous les temps.
Bruce Harper : Oh non, Jack ! Olivier Atton : Jamais Jack ne s’est comporté de cette façon ! Roberto Sedinho : Jack devient incontrôlable, ça va mal finir ! Julian Ross : C’est la première fois que je vois Jack se conduire de manière incorrecte sur un terrain.
Tu résistes maintenant, Mark ! Le voilà fin prêt j’ai remis en route la machine, je suis fier de moi, Mark Landers est redevenu un prédateur redoutable, mon Tigre a ressorti ses griffes et ses crocs, il est de retour et de nouveau prêt pour le combat.
- Mark, allez, il est temps d’y aller ! - On reprend l’entraînement Monsieur ? - Le tournoi va bientôt commencer, tu dois rejoindre ton équipe. Tiens, voilà ton billet de train et n’oublie pas : un tigre n’est pas fait pour vivre enfermé dans une cage ! - D’accord !
- Aujourd’hui, j’ai vu jouer un tigre en cage qui a perdu toute sa férocité. Où est donc passée ta combativité ? - J’avais l’air d’un tigre enfermé dans une cage, moi ? - Oui, c’est ça et un tigre en cage, ça ne mord pas, Ça se contente de regarder ses adversaires. Quand Ross s’était écroulé, il fallait au contraire en profiter eh bien au lieu de cela, Monsieur est resté planté là oubliant qu’il avait le ballon et n’est même pas revenu défendre quand la Mambo a contre-attaqué et heureusement que Ed a sauvé le coup. Un joueur ne doit jamais nuire à son équipe mais ce qui est plus impardonnable, c’est de montrer ses sentiments sur le terrain. Quand tu étais avec moi il y’a trois ans, tu ne te serais jamais comporté ainsi. Avant tu étais un prédateur sauvage sans aucune pitié et maintenant tu es un matou endormi complètement irresponsable. - Julian, je ne voulais pas qu’il meure. - Oublie Ross et pense à Atton ! Je l’ai vu jouer et je peux te dire qu’il a de bonnes chances de gagner le championnat national une troisième fois tout simplement parce qu’il n’a pas les réactions d’un tigre en cage comme toi et lui se bat de toutes ses forces pour réaliser son rêve qui sera bientôt hors de portée pour toi si tu ne réagis pas. Au fait, je suis responsable d’une nouvelle école de foot à Okinawa et si tu ne veux plus perdre contre Atton viens me voir quand tu veux, je suis prêt à t’accueillir, toi le Mark que j’ai connu pas celui qui est devenu l’ombre de lui-même et n’oublie pas que c’est ton avenir dans le monde du football qui est en jeu. C’est pour ça que je suis venu te dire ma façon de penser.
Ce but, il le mérite, c’est pour lui le résultat de mes longues et dures séances d’entraînement qu’il a subies avec moi sur la plage à Okinawa. En tous cas, il se montre à la hauteur aujourd’hui et il est digne de la confiance que nous lui faisons son entraîneur actuel et moi son vieux compagnon. Il va bientôt faire partie du gratin dans le monde du football et cette finale sera pour lui comme pour moi une consécration.
- Mark, je suis fier de toi, je ne vois aucun goal capable d’arrêter un tel tir, ton Tir du Tigre est une arme redoutable. - Personne ne pourra arrêter mon Tir du Tigre même si Thomas Price avait été là. Nous allons gagner la finale et le titre de champion, j’en suis sûr.
- La Newteam sans Atton, quel intérêt à affronter ces minables, ils sont trop faciles à battre. - Mark, on a déjà évoqué cette possibilité, rappelle-toi ceci, même si ton grand rival n’est plus sur le terrain, le reste de l’équipe ne plaisante pas, ton devoir est de marquer le plus de buts possibles pour faire gagner ton équipe. - Il faut que je me reprenne et que je continue à jouer ne serait-ce que pour remercier mon équipe qui a souffert autant que moi. Allez les gars, maintenant qu’Atton n’est plus là, rien au monde ne nous empêchera de leur marquer au moins une dizaine de buts.
Ralph Peterson : Mais pourquoi me faire sortir du terrain ? Je ne l’ai pas fait exprès, je ne l’ai pas volontairement frappé. Olivier Atton : Monsieur l’arbitre, la faute de Peterson n’était pas volontaire, je vous prie de revenir sur votre jugement, il ne mérite pas l’expulsion. Ben Becker : Calme-toi, Olivier ! Roberto Sedinho : Olivier, non, tu risques d’avoir des ennuis, si tu te fais expulser, c’est fichu !
Thomas Price : Comment diable fait-il pour rester aussi calme ? Je vais lui montrer qui est le patron sur le terrain. On va faire la passe à dix les gars. Olivier Atton : Quoi ? Mais c’est de l’antijeu ! Bruce Harper : C’est pas vrai, ils ne vont pas oser faire ça ! Roberto Sedinho : Ils ont décidé de geler le jeu pour gérer le score. S’ils réussissent leur coup, il n’y aura aucune chance pour Olivier et ses partenaires d’égaliser et encore moins de gagner le match.
- Ne criez pas victoire trop tôt ! Vous n’échapperez pas à mes tirs suivants en deuxième mi-temps d’autant plus que vous allez devoir jouer sous une chaleur accablante. - Il commence à faire très chaud, ça va être un lourd handicap pour tous les joueurs sauf Mark car quand il s’est entraîné avec moi sur la plage, il lui a fallu résister à des températures pires que celle-ci, sa résistance à la canicule s’est accrue, mon Tigre aura raison de ses adversaires. - Atton peut bien revenir sur le terrain, ça ne changera rien car j’avais annoncé à la Newteam qu’ils allaient encaisser au moins dix buts dans ce match, je ne vais pas me contenter de les battre mais les écrabouiller et les tailler en pièces.
Mark Landers : Vous savez, j’ai beaucoup réfléchi pendant que j’étais ici et j’ai enfin compris que le plus important dans une équipe c’était la coopération et la coordination. Jeff Turner : C’est toi qui dis ça ? Ça m’étonne ! Mark Landers : Durant le match d’hier, l’équipe de Flynet nous a beaucoup donnés du fil à retordre et on a vraiment dû se battre pour gagner. Au début, je les avais considérés comme une petite équipe inoffensive de rien du tout et pourtant pour Philipp Callahan et ses coéquipiers, une seule chose compte : on ne peut pas gagner si le pouvoir d’une équipe est centralisé sur un seul joueur, les responsabilités doivent être partagées entre chaque membre de l’équipe et c’est moi qui dicterai les tactiques de jeu. Danny Mellow : D’accord capitaine, on fera tout ce que tu diras ! Mark Landers : C’est pour cette raison, je veux que l’équipe de Muppet soit désormais plus unie et plus homogène et c’est de façon qu’on gagnera cette finale. Oh, là, là, je sens mon estomac qui gargouille, il faut que je mange quelque chose, à tout à l’heure sur le terrain les gars !
- Sans Price dans les buts, Newteam n’est qu’une petite équipe comme les autres, on va les massacrer sans efforts. - Hé Mark ! - Oui ! - Il va falloir descendre ! - OK ! - Avant d’y aller, je te conseille de ne pas trop sous-estimer le petit Ben Becker et surtout ce Olivier Atton. - Quoi ? Ce petit bonhomme qui faisait le mariole à la tribune officielle ! - Oui c’est lui, je l’ai vu à l’entraînement et je t’assure qu’il joue aussi bien qu’il parle. - C’est ce qu’on verra ! - Bon, partez devant, je vous rejoindrai dès que j’aurai terminé ma bouteille. - D’accord ! - Souviens-toi de tout ce que je t’ai appris, Mark ! - C’est entendu, Monsieur, à tout à l’heure. - Allez-y !
Olivier, mon cher Olivier, pardonne-moi si je pars comme ça sans que je tienne ma promesse. Comme tu le sais, j’ai été obligé d’arrêter ma carrière de footballeur à cause de cet accident qui a provoqué ce que tu sais mais ce que tu ne sais pas c’est que c’est toi qui m’as donné la force de continuer à aimer ce sport et j’ai voulu t’aider à devenir le meilleur joueur du monde en t’emmenant avec moi au Brésil, la patrie du football mais je t’ai bien observé durant ce championnat et j’ai compris que c’était une grave erreur de t’emmener avec moi. Tes capacités sont si énormes que paradoxalement tu n’as pas à te limiter au Brésil pour devenir le numéro un mondial et je suis sûr que les plus grands clubs du monde entier vont se disputer un tel joueur. Bonne chance pour la suite et ton avenir et promets moi que tu continueras à t’entraîner et t’améliorer. Il deviendra le meilleur joueur du monde même sans mon aide, je suivrai sa carrière, la presse brésilienne parlera de lui. Adieu, Olivier, adieu mes amis.
- Thomas Price va revenir jouer avec eux, ça alors, la dernière fois qu’on les a affrontés, il était déjà là et on les a quand même battus. Oui mais il était gravement blessé et malgré son handicap, il a arrêté plusieurs de mes tirs. Ça va beaucoup moins facile de battre la Newteam cette fois-ci avec Thomas en pleine forme dans leurs buts. - Tu m’as bien songeur ! - Hein ? - C’est la nouvelle du retour de Thomas Price dans la Newteam qui met Landers le dur des durs dans un état pareil ? - Non, je ne pensais pas du tout à ça ! - Raconte ça à un autre pas à moi, cette nouvelle ne peut pas te laisser indifférent parce qu’avec le retour de Thomas Price, la Newteam sera plus forte mais tu t’inquiètes pour rien parce que j’ai déjà prévu la parade, je vais t’expliquer ça à ma manière. Écoute, par exemple, tu ne pourrais pas te passer de Danny qui est un élément fondamental dans l’équipe mais je ne donnerais pas autant d’estime pour notre goal qui est dans le style plutôt passoire et qui n’est donc pas fondamental mais par contre, un élément comme Ed Warner serait plutôt fondamental ! - Quoi ? Vous voulez dire que Warner est guéri et va venir garder nos buts ! - Ouais ! Il a été blessé il y’a six mois et il est parfaitement rétabli et je t’assure qu’il est beaucoup plus redoutable qu’avant, tu vas le constater par toi-même.
Écoutez, je vais vous rassurer ! Au football, la technique ou la force ne sont pas tout, vous devez aussi y mettre du sentiment, si vous voulez devenir des bons joueurs, il y’a une chose essentielle à retenir : considérez le ballon comme votre meilleur ami, apprenez à ne faire qu’un avec lui.
- Là, là je le retrouve, il est en train de redevenir comme avant. - Je ne dois plus me laisser prendre aux pièges par les sentiments, je ne veux plus être battu, plus jamais, tu vas comprendre ta douleur Olivier Atton. - Tu résistes maintenant. Le voilà fin prêt, j’ai remis en route la machine, je suis fier de moi, Mark Landers est redevenu un prédateur redoutable.
Thomas Price : Mais qu’est-ce qu’il fabrique ? Maintenant il s’effondre. Non mais tu vas te relever espèce de trouillard ? Allan Crocker : J’ai trop peur, j’ai peur de la balle, je n’ose plus regarder le ballon, j’ai peur de le toucher. Ne m’en voulez pas les gars, j’ai la trouille ! Roberto Sedinho : Oh mais bien sûr c’est évident ! Depuis que Landers lui a marqué le but en lui tirant le ballon en pleine figure, Allan est terrorisé par toutes les balles que la Muppet lui envoie.
On dirait bien que mes enseignements sont en train de porter leurs fruits. Mark a compris que tout seul il n’y arriverait pas alors il a préféré passer. Le fait qu’il joue la carte du collectif donne confiance à ses compagnons et ensemble ils forment un groupe homogène.