- Non, ce n’est pas possible, M. Carone ! - C’est malheureusement la décision prise par la Fédération. L’équipe nationale prépare la Coupe du Monde Junior qui aura lieu l’année prochaine et ne prendra que des joueurs de nationalité italienne. Ça veut dire que Eric et toi qui êtes des étrangers ne feront pas partie de cette future sélection. - Eric non plus ?
Cesare : Ne dites pas que vous êtes déjà fatigués les « Artistes » ! Benjamin : Tu es fou ?! Eric est-ce que ça va ? Eric : Oui ça ira ! Écoute-moi ! Si on ne fait rien dans les secondes qui viennent, on devra renoncer à gagner cette finale. Benjamin : Oui parce qu’il faut bien le reconnaître que pour le moment, on est dominés. Il faut absolument marquer un but avant la mi-temps pour réduire l’écart et avoir un espoir. Eric : Oui, et vite !
Benjamin : Ça y’est, j’ai trouvé ! Eh, Eric ! Eric : Quoi ? Benjamin : Écoute, on va leur refaire le même coup que contre Naples mais à droite cette fois. Eric : À droite cette fois ? D’accord ! Cesare, écoute, fais-moi une passe comme si tu tirais aussi fort que pour un shoot. Cesare : Quoi ? Bon d’accord, comme tu voudras !
M. Bertini : Il a marqué d’une façon curieuse, ils ont une bien drôle de façon de jouer au football. Le docteur Robson : Oui, ils appliquent la méthode des arts martiaux au football. M. Bertini : Quoi ? Cesare : C’est du karaté ça ? Benjamin : Oui et les parades de leur goal aussi sont dans ce style, c’est nouveau en tout cas et on dirait qu’ils se battent contre le ballon. Eric : Oui c’est vrai mais pas seulement pour ça Benjamin, c’est comme ça qu’il t’a pris le ballon tout à l’heure.
Eric : Ils se sont regroupés massivement en défense, je ne vois pas comment faire pour marquer. Cesare : Je crois que pour réussir à marquer, il faut leur faire le coup des trois shoots consécutifs et de volée. Eric : Oui ça marchera peut-être ! Benjamin : Je suis d’accord, il faut essayer.
M. Bertini : Il a arrêté ce tir. Personne n’a jamais réussi à arrêter le Tir de l’Aigle. M. Carone : Benjamin et Eric n’ont pas réussi à marquer. Je me demande comment on va pouvoir gagner cette finale si nos deux meilleurs joueurs n’arrivent pas à marquer. Woltz : Ah, j’ai compris comment jouent Benjamin et Eric et tant qu’ils ne changeront pas de tactique, ce sera facile pour moi et Cesare peut jouer l’esprit tranquille. Le docteur Robson : Ce jeune gardien de but allemand est exceptionnel, c’est un véritable mur qui empêche le ballon d’entrer dans les filets. Comment va s’y prendre Benjamin ? S’il est un grand joueur comme je le crois et s’il a le sens du football, il va trouver la solution pour battre Woltz.
M. Bertini : Ça ne va pas Benjamin ? Tu ne fais rien de bien. Ça ne va pas du tout les enfants. Ne me dites pas que vous êtes impressionnés parce que les autres font du karaté. Cesare : Mais non, ça n’a absolument rien à voir avec ça, j’ai toujours joué en force et je sais me battre sur un terrain, je m’en fiche qu’ils fassent du karaté, la question n’est pas là. Le docteur Robson : C’est vrai je t’approuve sur ce point là Cesare. Écoutez, la principale force de nos adversaires n’est pas qu’ils font des arts martiaux non, c’est d’abord leur formidable envie de gagner, ils ont un mental supérieur au votre pour l’instant, dans tous les chocs d’homme à homme, ils prennent le dessus alors pour gagner ce n’est pas compliqué, il vous suffit d’avoir la volonté de vaincre encore plus qu’eux et cela dépendra de vous. Benjamin : Oui, on va gagner. Oui, c’est juste une question de volonté, on va gagner.
Benjamin : Eric, méfie-toi, voilà Cesare ! Eric : Oui ! Cesare : Je vais tout de suite leur montrer que c’est moi le meilleur.
En tout cas, il n’est pas question de perdre cette finale contre ces petits amateurs. Une défaite surprise ne plairait sûrement pas à nos patrons et ça ferait de la mauvaise publicité pour la réputation notre club. Je pense qu’il vaut mieux que je vous mette titulaires dès le début de la finale. Avec vous deux sur le terrain et si vous marquez bien Benjamin, nous sommes pratiquement sûrs de gagner la coupe.
Je tiens d’abord à rendre hommage à cette courageuse équipe de Colombus qui s’est vaillamment bien battue jusqu’au bout et je pense que Benjamin sera effectivement un futur grand joueur mais si SanPodesta Jr avait pris cette équipe très au sérieux et joué son meilleur football, on aurait pu gagner cette finale très facilement, heureusement qu’Eric et Mario ont mis le paquet et ont été très bons.
Ne laissez pas Benjamin jouer et empêchez-le d’approcher du but. C’est pas possible, je dois tout faire moi-même dans cette équipe mais qu’est-ce que vous fabriquez ?
- Félicitations Bertini ! - Oh, je n’ai pas de mérites, c’est Catherine qu’il faut remercier, c’est grâce à elle que vous sauvez votre fameuse réputation.
M. Carone : Eric, Benjamin, écoutez-moi, vous savez bien pour vous deux comme pour moi que cette finale sera déterminante pour votre future carrière. Eric : Je le sais bien et on donnera tout ce qu’on a pour la gagner. M. Bertini : Bravo, tout le monde compte sur vous et en particulier Catherine. Benjamin : Oui.
- On va montrer à tout le monde que Naples est la meilleure équipe ! Vous êtes tous prêts à gagner ? - On va bien rigoler ! Ces petits minables ne réussiront jamais à me marquer le moindre but.
Bien sûr, je n’ai pas amené l’équipe jusqu’en finale du tournoi contre Naples pour perdre mais la défense va voir beaucoup de mal à marquer leur terrible avant-centre Cesare qui marque but sur but et maintenant avec leur nouveau goal Woltz qui est une vraie muraille humaine, je me demande comment on va pouvoir marquer des buts à celui-là.
- Il a pris un énorme risque. - Le grand Cesare va avoir l’air malade si je lui marque un but. Il faut absolument le passer.
La difficulté numéro un sera de marquer Benjamin et dès que vous aurez le ballon, essayez de bien me servir. Vous êtes tous prêts à gagner ?