Série - Olive et Tom

- Tu es prêt Ben ?
- Quand Monsieur voudra !

Mais qu’est-ce qu’il a ? Il n’ose même pas regarder les joueurs, il a les yeux fixés sur le ballon.

C’est bizarre, je ne vois aucun visage de joie même quand il marque, on dirait qu’il ne prend aucun plaisir à jouer au football si c’est le cas, je trouve ça triste. Écoute-moi, ton comportement est négatif moi je vais te montrer les joies et le plaisir que peuvent apporter le football, tu verras qu’on ne gagne pas si on ne s’amuse pas quand on est sur un terrain et si ça continue, le ballon finira même par te rejeter, le football c’est la liberté.

Jeff Turner : Vous allez voir cette boîte en fer blanc raffole de ballons de football, qu’est-ce que je vous avais dit les jeunes, boire un petit coup c’est agréable !
Ben Becker : Il est taré !
Olivier Atton : Peut-être mais il sait shooter !
Jack Morris : Il s’est trompé de date ce n’est pas le championnat des vétérans !
Bruce Harper : Il est peut-être vieux mais il sait jouer !

- Tu sais Bruce ce n’est peut-être pas plus mal, tu n’es pas tellement télégénique à mon avis.
- Et toi tu as vu ta tête ? Figure-toi que je suis beaucoup mieux en naturel !

- Olivier !
- Oui, Mark ?
- Tu sais, j’ai beaucoup réfléchi ces derniers temps et j’ai enfin trouvé la réponse.
- Quoi donc ?
- Depuis que nous nous sommes rencontrés, je n’avais qu’un seul but c’était d’être plus fort que toi mais je me suis fixé un objectif tout aussi ambitieux que le tien. Oui c’est avec ce dossard numéro neuf que je compte devenir l’un des meilleurs buteurs du monde.
- Mark ! C’est génial alors gagnons ce tournoi ensemble !

- Schneider sera sûrement ton principal adversaire durant ce tournoi pour le titre de meilleur buteur.
- Oui et d’ailleurs j’ai une revanche à prendre sur lui après l’humiliation lors de notre match à Hambourg.

Vous nous avez humiliés les Italiens maintenant c’est Œil pour œil, dent pour dent, à votre tour de goûter à la défaite, préparez-vous à connaître le Néo Tir du Tigre que j’ai mis au point grâce à un ballon noir trois fois plus lourd qu’un ballon normal que m’a offert mon ancien entraîneur Jeff Turner.

Olivier, observe bien le jeu du numéro 10 français Pierre le capitaine, si on le surnomme « L’Artiste du ballon rond », ce n’est pas pour rien, crois-moi !

Celui-là, je le reconnais, les gars, surveillez aussi le joueur français avec le numéro 20 qui vient d’entrer.

Waouh, il me rappelle Julian quand nous l’avons affronté lors du tournoi national.

Ça faisait un bon moment que je n’avais pas joué aux côtés de Mark, je suis rassuré qu’il soit présent avec nous pour cette finale et on va vite reformer notre « Tandem d’Acier ».

Écoutez-moi bien les gars, nous nous sommes entraînés durant toute l’année pour ne pas se faire battre en finale du tournoi régional. Nous avons les tactiques et le talent nécessaires pour nous distinguer au championnat national mais pour y participer, nous devons battre la Newteam aujourd’hui. Olivier Atton doit être éliminé, il a déjà été deux fois champion alors c’est à notre tour maintenant, nous devons la victoire à nos supporters et j’espère que personne dans l’équipe n’osera dire le contraire. Quant à Olivier, je m’en chargerai personnellement.

- La situation est critique mais pas désespérée. C’est vrai qu’Olivier est plus fort que nous et il l’a bien démontré.
- Vas-y Jack !
- Mais ça ne nous fait pas peur bien au contraire, ça va nous stimuler d’avantage et continuer à lutter jusqu’au coup de sifflet final, nous avons peut-être sous-estimé Olivier et c’est cette erreur qui va nous coûter le match mais un jour viendra où nous aurons progressé et là nous leur montrerons de quoi nous sommes capables et nous serons à leur place et eux à la notre, ne vous découragez surtout pas les gars, on l’aura, prenez-lui la balle et on aura une autre occasion de marquer.

Oui je sais Olivier nous étions coéquipiers mais le passé ne compte plus, je joue maintenant pour la Otomo et c’est avec ce maillot que je veux gagner le championnat national, je te garantis que tu ne quitteras pas ce stade en vainqueur.

- C’est vrai que la Newteam est forte mais il n’y a qu’un moyen de les battre, il suffit de contrer Olivier Atton et nous gagnerons grâce à Patrick.
- Ne t’inquiète pas Jack, ces mauviettes ne me font pas peur, ils ont beau avoir gagné deux fois le championnat mais maintenant ce sera moi le champion.

- Je ne vois pas pourquoi vous vous mettez en colère alors que vous aviez joué ensemble à la Newteam et gagné le championnat national.
- Et à qui ai-je l’honneur ?
- Je m’appelle Patrick Everett et toi c’est Bruce Harper ? Salut mon pote !
- Alors c’est donc toi le fameux Pat Everett ?
- Oui alors écoute bien étant donné que vous nous avez laissés assister à vos séances d’entraînement, je pense que le moment est venu d’assister au notre.
- Comment ça ?
- Maintenant !
- Olivier, fais attention !

Jack a beaucoup progressé et il est plus rapide qu’avant mais ce n’est pas pour cette raison que je me suis fait piquer le ballon non c’est le tir de Patrick Everett qui a tout déclenché. Après avoir bloqué le ballon, mon pied était comme paralysé, son tir ressemble énormément à celui de Mark Landers mais où diable puise-t-il cette force ?

- Olivier, stop les gars ! Tiens c’est Dimanche et tu ne t’entraînes pas ? À moins que tu n’aies déjà baissé les bras ? Dans le fond c’est ce que tu as de mieux à faire, tu sais maintenant de quoi nous sommes capables et l’autre jour ce n’était qu’un échantillon.
- Tu es devenu frimeur ?
- Tu es fini, oui ! Allez les gars, on reprend notre entraînement et on repart en petites foulées d’accord ?

- Il n’est pas question de laisser ces minables nous battre, il va falloir mettre la surmultipliée. À compter de maintenant, tous les ballons doivent m’arriver quand nous aurons une occasion de marquer vous saisissez ? Même si vous êtes en position de tir, pas question de tenter quoi que ce soit, vous me passez le ballon, vous m’avez bien compris ?
- La meilleure des défenses reste l’attaque et s’il le faut, n’hésitez pas à leur en mettre plein la figure c’est compris ?
- Tout à fait !
- Oui tout à fait !
- Je n’ai pas l’intention de me laisser faire ! Et quant à toi mon petit bonhomme, si tu te retrouves encore sur mon chemin, tu vas comprendre ta douleur.