Saga - Rocky

Adrian, écoute, j’t’ai jamais demandé de plus être une femme, tu sais. Alors je t’en prie, même je t’en supplie, ne me demande pas de plus être un homme. S’il te plaît.

- Tu crois que j’ai plus rien dans le ventre ?
- Oh, c’est pas ça. Écoute, je vais te dire. Il y a trois ans, t’étais un boxeur fabuleux. T’étais dur et méchant. Et t’avais une mâchoire qui encaissait tout. Et puis… il t’est arrivé la pire des choses, ce qui peut arriver de pire à un boxeur : tu t’es embourgeoisé.

I must break you.

Tu me croiras peut être pas… Mais tu as tenu dans cette main là… et en te tenant comme ça j’disais à ta mère : ce gamin là sera le meilleur du monde. Ce gamin là, il sera mieux que n’importe qui d’autre. Et tu es devenu le plus beau, t’étais une merveille. C’était fabuleux de te regarder grandir, chaque jour était un privilège. Puis lorsqu’es venu le temps pour toi de te prendre en main et d’affronter le monde : tu l’as fait… Seulement en cours de route, tu as changé ! Et je t’ai plus reconnu. Tu as permis à des gens de venir te gueuler à la figure, te dire que tu étais nul. Puis quand ça été trop dur tu t’es trouvé un responsable, une ombre qui t’empêchait d’éclore… Et je vais te dire une chose que tu sais déjà :
Le soleil, les arcs-en ciel c’est pas le monde. Y’a de vrais tempêtes de lourdes épreuves et aussi grand et fort que tu sois, la vie te mettra à genoux et te laissera là en permanence si tu la laisses faire. Toi, moi, personne… ne frappe aussi fort que la vie ! Et c’est pas d’être un bon cogneur qui compte. L’essentiel c’est de se faire cogner mais d’aller quand même de l’avant. C’est de pouvoir encaisser sans jamais flancher, C’EST COMME ÇA QU’ON GAGNE ! Si t’es sûr de ce que tu vaux… faut tout essayer pour l’obtenir mais accepter des fois qu’il y ait de la casse. Au lieu de montrer le voisin du doigt en disant : « J’ai tout raté dans ma vie à cause de lui ou d’elle ou de j’sais pas qui ». Ça c’est des trucs de trouillards et t’en es pas un toi. Tu vaux mieux que ça.
Je t’aimerais toujours quoi que tu fasse comme choix. T’es mon fils que j’ai de plus précieux. La meilleur chose qui me soit arrivée… Mais tant que tu ne croiras pas en toi en tes rêves… Ta vie ne sera pas une vie !

N’oublie pas d’aller voir ta mère !

- Pour la première fois de ma vie, j’ai peur !
- J’ai peur, moi aussi. Y’a aucune honte à avoir peur.
- Pour moi, si.
- Pourquoi, c’est humain, non ?

- Pourquoi vous voulez boxer ?
- Bah j’sais ni chanter, ni danser.

- C’est tout-de-même pas mon peuple qui a bâti le mur de Berlin, non ?
- Qui êtes-vous ?
- Qui ça ? Moi ? Je suis la majorité non-silencieuse, Popov !

- Je voudrais en profiter pour dire un truc à ma femme qui est à la maison : Adrian, j’ai gagné, je t’aime.
- Je t’aime Rocky, je t’aime !

Et on dit que c’est moi qui suis teigneux…

- Comment es-tu devenue si dure ?
- Je suis la femme d’un boxeur.

C’est pas une statue qu’il faut lui offrir, c’est une paire de couilles !

- You like her?
- Sure, I like her.
- What’s the attraction?
- I don’t know… she fills gaps.
- What’s ’gaps’?
- I don’t know, she’s got gaps, I got gaps, together we fill gaps.

One step at a time. One punch at a time. One round at a time.

Adrian c’est vrai, avant j’étais personne. Mais ça non plus ça compte pas. Tu vois, je me suis dis que ça n’a aucune importance si jamais je perds ce match. Ça n’a aucune importance que l’autre il m’ouvre le crâne. Tout ce que je veux c’est tenir la distance. Personne n’a pu aller jusqu’au bout avec Creed. Alors si moi je tiens la distance, tu vois si à la fin du match je suis encore debout au coup de cloche, hé ben je pourrai dire que pour la première fois de ma vie, c’est sûr on dira ce qu’on voudra mais j’étais pas un p’tit loubard comme les autres.

- J’vais t’pêter la gueule !
- On verra ça !

Yo, Adrian!

Ce match c’est nous contre les Soviets, reprends-toi ! Tu n’as pas l’air de comprendre ce que j’te dis là ! Mais, crois-moi ! Devant le résultat, là tu pigeras, devant le résultat, tu pigeras ! Fais-moi confiance !

Il n’est pas humain ! On dirait un bloc de fer !

Eh ouais, Rocky ! Tu vois, j’ai débuté dans cette salle ! Vois ces éclats dans leurs yeux ! Avant notre combat, je m’étais entraîné à fond mais je n’avais pas ce regard là tandis que toi tu l’avais et tu as gagné. Il faut que tu retrouves ce regard là ! L’œil du Tigre, mec, ouais, l’œil du Tigre !

Qu’est-ce que j’vous ai d’ja dit ! Tirez-vous d’ici !